L’aquarelle
C’est grâce aux pigments que je suis revenue à l’aquarelle.
En me replongeant dans l’histoire de l’art j’ai appris que :
gomme arabique + eau + pigments = aquarelle.
Cette alchimie m’a conquise et mes premiers essais m’ont définitivement éloignée des schémas familiaux. Plus de cadres rigides, loin des techniques académiques, mes aquarelles sont spontanées, irréfléchies, portées par mon émotion, ma respiration. Elles me surprennent et se dévoilent quelquefois par hasard, lorsque, tournant ma feuille dans tous les sens, je découvre une lecture qui me plaît. Alors je m’arrête et j’attends que tout se calme en moi.
Car la gomme arabique,utilisée très ou peu diluée, présente une viscosité différente qui révèle des aspects étonnants. Parfois transparents, limpides, parfois denses et profonds. Les pigments se prêtent au jeu.
L’utilisation de gros pinceaux va me donner la liberté du geste, l’amplitude qui me va et les feuilles ne sont jamais assez grandes pour traduire l’énergie qui parfois m’envahit comme celle des tempêtes que nous vivons ici à la pointe bretonne.
C’est dans les aquarelles que je ressens le plus cette dynamique que j’aime.